Quand l'élève dépasse le maître !

Je n'osais y croire hier lorsque j'ai été bippé par l'AFP.
"L'ex-ambassadeur de France en Irak et en Tunisie, Boris Boillon, a été arrêté le 31 juillet Gare du Nord à Paris, en possession de 350.000 euros et 40.000 dollars en liquide, a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information de Mediapart".
Et voilà que le jeune trublion, petit protégé de Sarkozy, se fait prendre la main dans le sac.
Lui ne pourra pas dire que ce sont des tableaux qui croupissaient chez lui.
Non, là c'est bien duy liquide.
Des euros.
Des dollars.
Selon Mediapart, le joli Boris aurait expliqué que ses sommes provenaient de ses activités professionnelles en Irak. Toujours selon Médiapart, ces prestations lui étaient rémunérées en liquide, du fait des carences du système bancaire irakien.
Pauvres Irakiens, même pas bons pour avoir des banques.
Vraiment on eu raison de leur faire la guerre à ces gens-là !
Mais qui est ce fringant jeune homme, qui recevait à une époque les envoyés spéciaux de Canal Plus dans son ambassade transformé en bunker.
Ce beau gosse dont on devinait, vu la stature, qu'il devait passer des heures à faire de la gonflette dans sa salle de sport.
Lui qui n'enlevait jamais ses lunettes noires, telle une star hollywoodienne.
Celui qui confondait donc affaires étrangères et affaires personnelles ?
Arabophone, Boris Boillon avait été nommé en avril 2006, chargé de mission puis conseiller diplomatique au ministère de l'Intérieur.
Il avait suivi Nicolas Sarkozy à l'Elysée comme conseiller Afrique du Nord et Moyen-Orient.
Nommé par son mentor à la tête de l'ambassade de France en Irak en juillet 2009, il était devenu en janvier 2011 ambassadeur en Tunisie.
Son job : redresser l'image de la France calamiteuse puisque très liée à l'ex-président Ben Ali.
Paris avait mis des mois avant de soutenir la révolution tunisienne.
Le fringant Boris avait commencé sa mission diplomatique en Tunisie de manière fracassante, présentant en février 2011 ses excuses aux Tunisiens après avoir répondu à la presse nationale d'une manière jugée "agressive".
Des centaines de personnes avaient manifesté devant l'ambassade aux cris de "Boillon dégage!" après la diffusion à la télévision de la rencontre entre l'ambassadeur et des journalistes tunisiens.
A l'arrivée des socialistes au pouvoir, il avait été remplacé en août 2012 à la tête de l'ambassade en Tunisie.
Depuis il est devenu consultant et comme beaucoup d'autres, a trouvé un refuge en Belgique.
Ses méthodes me font penser un sketch des Guignols cette semaine.
On y voit les cadres de l'UMP renflouer le parti en faisant des casses sur la Côte d'Azur...
Certes, François 1er tout mou de Socialie n'est pas ce qu'on peut espérer de mieux pour la France en ce moment.
Mais quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend...
On préfère en rire.
Même si ce rire est jaune.