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le blog du nain de jardin masqué
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30 août 2013

Un sacré Maestro

stromaeLe personnage est intéressant.
Cela faisait longtemps que j'avais envie de le croiser.
Chose faite.
Au détour d'un enregistrement, le dandy belge est là.
Tiré à 4 épingles.
Il est à la mode.
Il est à sa mode.
En mode je te surprend où tu ne m'attends pas aussi.
Maintenant, tout le monde connaît son histoire.
Mi belge, mi rwandais de naissance.
Belge de culture.
Français de langue.
Langue de Molière qu'il aime et manie du bout des doigts.
Du bout de la langue.
Toute la presse s'intéresse désormais à ce phénoméne qui nous a fait danser il y a 3 ans.
Alors on danse.
Ceux qui n'ont pas écouté, n'ont entendu qu'un énième tube de l'été.
Cette musique de machine à laver qui tourne dans votre tête jusqu'à vous donner le tournis.
Cette musique bricolée sur un ordinateur.
Un sample, samplé à l'infini.
Pourtant, les paroles donnaient déjà une idée du personnage.
En bon Belge qu'il est est , il a appris à rire de la vie.
A se moquer de lui-même.
Des travers des trentenaires.
De cette roue infernale de la vie, où l'on travaille.
Où l'on boit, pour oublier qu'on travaille.
Où l'on baise, comme dans le port d'Amsterdam avec des filles oubliées le lendemain.
"Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir"...
Puis, Paul, aka Stromae, a disparu.
Il est retourné chez lui, en Belgique bidouiller avec ses potes.
De la musique.
Des fringues.
Puis, de la musique pour ses fringues.
Et des fringues pour sa musique.
De ses douleurs passés, il en a fait des chansons.
Une sur la vie des garçons de son âge.
Qui, un soir de chagrin, boivent pour oublier.
Quand il chante "Formidable" il (re)vit sa chanson.
Au point, un soir, chez Frédéric Taddéi d'avoir gêné le public, croyant qu'il était réellement bourré.
Au point que son clip, tourné en caméra cachée, en a troublé plus d'un.
Et comme toujours, Stromae nous attend à l'endroit où nous ne l'attendons pas.
Il revient en dandy fringant des années 80, pour une chanson encore plus triste.
Il y parle de son père qu'il n'a pas connu et massacré dans le génocide rwandais.
Et de la paternité en général.
Avec ses deux tubes, Stromae pourrait s'arrêter là.
Non.
Le Nain vous conseille l'écoute de l'album.
Pour rire d'abord avec Moules frites "Paulo aime les moules frites sans frites et sans mayo", qui redonne un sens à sa belgitude.
Puis, un Carmen revisité, où les NTIC en prennent un cpoup dans la gueule "L’amour est comme l’oiseau de Twitter, on est bleu de lui seulement quarante-huit heures […] Garde à vous et chacun pour soi".
Et le trio avec Orelsan et Maître Gims, AVF pour "allez vous faire foutre", un morceau jubilatoire plein de méchanceté et de cynisme qui termine l'album juste après un joli Merci instrumental, que Stromae offre à son public pour lui dire simplement merci.
Racine carrée permet à l'artiste de s'enraciner dans le paysage de la chanson française.
On le compare à Brel.
Un Brel des temps modernes qui aurait appris à se servir des synthès et de Facebook.
Un Brel qui ne le renierait pas !

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