Lendemain de fête...

Vendredi 13.
Saint Valentin.
Je me suis calfeutré.
Suis juste allé au ciné.
Adoré le bal des actrices.
Détesté l'élève libre.
Comment peut-on laisser un réalisateur aller jusque là.
Je devais aller voir le film en avant-première en présence de Joachim Lafosse, jeune réalisateur belge.
Mes amis réalisateurs de l'Autre avaient fait une émission avec lui.
Ils en étaient ressortis ulcérés.
ce monsieur se réfugiant derrère l'art, alors que le film est souvent border line.
A la limite de la pédophilie.
Le film nous raconte un jeu d'éducation sexuelle qui vire à la perversion, en un instant le maitre devient bourreau, l'élève victime.
Le réalisateur dresse un tableau ambigu. Les adultes parlent de sexe à table, en mangeant, pour que l'enfant de 16 ans puisse progresser dans sa pratique, allant même jusqu'à donner l'exemple en pratiquant à leur tour.
Les barrières du privé, de l'intime, de l'école, du public sont brisées.
Les situations de fellation, les dialogues crus, sont tellement inatendus qu'elles font rire au départ par leur effet choc, avant de glacer par leur perversion et le malaise qu'elles provoquent.
Le pire est que le réalisateur nous rend complice des manipulateurs, pour mieux nous rendre compte des ficelles du jeu macabre.
Son point de vue alterne entre celui des bourreaux et celui de la victime.
Le tout sans prendre parti.
Ou si, on a souvent l'impression que le réalisateur est du côté des boureaux.
De par sa façon de filmer les jeunes à la plage, de façon longue et lascive, ou bien encore de s'attarder sur un ado, pieds nus, ce qui est le symbôle de la sensualité en matière d'imagerie.
Tout laisse penser que le réalisateur assouvit ses fantasmes à travers l'oeuilleton de sa caméra et que par plaisir il nous entraîne avec lui, comme pour se justifier qu'il est dans la normalité.
Mauvais souvenir à vite oublier.
Sinon, je crois que je suis au bord de la déprime et qu'il serait temps que je me resaisse.
Du coup j'ai ressorti mon roman.
Commencé à le relire.
A faire des corrections.
Et de fait me suis repenché sur moi-même.
Sur ma vie.
Une vie pas très intéressante et assez chiante en ce moment il faut bien le dire.
Même dans le travail, tout est chiant, France TéléBoutique.com, la boîte où je bosse a quelques difficultés depuis des années dans un secteur où la concurrence est rude.
Alors nous pauvres petits ou grands vermisseaux que nous sommes, nous avons bien du mal à survivre dans cet univers où la politique joue aussi son rôle, puisque mes patrons ont tous été nommés "politiquement" s'entend...
L'ambiance se désagrége à nouveau.
Mon boulot.
Aie !
Non pas que mon boulot ne soit pas intéressant.
Mais on fait tout pour qu'il soit inintéressant à mes yeux.
Heureusement j'ai un peu d'humour et cela me permet de distancer un peu la chose.
D'en rire avec mes collégues !
Moi qui suis un garçon libre d'esprit et qui n'aime pas les contraintes, je dois avouer qu'en ce moment j'étouffe ...
Cette nuit tous mes dossiers en cours m'ont réveillé...
Mais bon...