Ferme ta Bush ...

Il aura fallu attendre que le flot de critiques soit aussi énorme que le flot qui a submergé la Nouvelle-Orléans, pour que le président américain George Bush a reconnaisse vendredi ( !!!) que, je cite : "la réaction des autorités après le passage de l'ouragan Katrina sur les côtes du golfe du Mexique n'était pas adaptée à l'ampleur de la catastrophe". C'est qui le Chef des Chefs qui se plaît et se complaît à la rappeler. En un mot je pose la question : aux Etats-Unis, c'est qui le Con des Cons ? Celui qui a été réellu avec les voix de ces pauvres gens qu'il laisse flotter ? Mais qui donc s'insurge du fait que des centaines de personnes noires d'habitude parquées dans le sud viennent souiller ses bonnes vieilles terres blanches texanes. Sûrement pas la mére du Con des Cons !!!
"Les résultats ne sont pas acceptables", affirmait le Con Suprême avant de s'embarquer à bord d'un hélicoptère pour une tournée des zones dévastées. "Là où ça marche mal, nous allons remettre les choses en ordre". "Nous allons rétablir l'ordre à La Nouvelle-Orléans", a-t-il insisté avant son départ, évoquant les pillages massifs dont la métropole de Louisiane reste le théâtre. Il lui aura fallu preque deux semaines pour réagir ... Après tout la majorité des victimmes sont pauvres ou noires ... C'est une sorte de sélection naturelle pour le Con Suprême !
A Biloxi, dans le Mississippi, Bush a fait quelques pas dans les rues de la ville dévastée, s'attardant pour réconforter une jeune femme éplorée et sa soeur, dont la maison a été détruite. "Navré que vous ayez à en passer par là", leur a dit le président. Au moins ça fait de belles images pour CNN ...
Une plus belle image encore : il s'est entretenu avec un homme de 35 ans qui a passé trois heures agrippé à un arbre, retenant une femme et un chien qu'il a fini par lâcher tous les deux, épuisé. 5 ans après le world trade center, le con suprême bien ancré dans ses bottes texanes nous ressert la bonne vieille recette du "je suis là, vive l'Amérique et à bas les méchants ! "                                                                                                                              
Pour mieux faire passer la pilule certains milieux dont enfler la polémique au sujet de l'impréparation des services d'urgence à cette catastrophe naturelle d'une ampleur sans doute sans précédent. L'insuffisance du budget alloué à l'entretien des digues du Lac Pontchartrain qui ont cédé, provoquant de graves inondations à La Nouvelle-Orléans, est également mise en cause. Ben oui c'est tellement mieux de faire construire des casino sur pilotis (tous écroulés dans la mer), plutôt que de protéger ses concitoyens de risque majeurs comme un cyclône !
Donc l'ami Bill Frist, chef de file de la majorité républicaine au Sénat, a réclamé l'ouverture d'une enquête, une fois l'urgence passée.
Le Con Suprême lui a répondu : "Les digues ont lâché mardi à La Nouvelle-Orléans. Mercredi et jeudi, nous avons commencé à évacuer la population (...) Je suis satisfait de la réaction. Je ne suis pas satisfait de tous les résultats!" Nous non plus serait-on tenté de lui répondre ! Enfin les morts ne viendront pas lui demander des comptes ...
Seul petit plaisir dans cette histoire : Katrina se présente comme la crise la plus grave depuis le 11 septembre 2001 pour un président dont la popularité a déjà beaucoup souffert de la guerre en Irak.

Petite précision : outre le chaos qui règne à La Nouvelle-Orléans, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont toujours privées d'eau et d'électricité et les autorités évoquent un bilan de plusieurs milliers de morts. Seule la moitié des 30.000 gardes nationaux et militaires promis se trouvent à pied d'oeuvre.
Bush s'est élevé contre ceux qui l'accusent d'avoir consacré trop de ressources au conflit irakien et pas assez aux préparatifs en vue des situations d'urgence. "Je ne suis tout simplement pas d'accord", a-t-il tranché. Moi je dis nous non plus ... Dieu merci il n'y a pas que des noirs à la Nouvelle-Orléans et des "blancs" commencent à se révolter... Ça va faire tâche dans le parcours du Con Suprême ... Parce que croire un noir aux USA, tout le monde s'en fout ... Mais un blanc !

Le Con Suprême ou plutôt le président des États-Unis a toujours aimé instrumentaliser l’Histoire et de justifier son action à coup de simplifications et d’amalgames. S’adressant par exemple à la presse lors de son voyage l'année dernière à Auschwitz George W. Bush a évoqué « les millions » de personnes qui y furent assassinées. Puis, prononçant un discours à Cracovie, il s’est félicité de la victoire de son pays sur le nazisme et sur « l’impérialisme communiste ». Il a établi un parallèle entre l’invasion de la Pologne par le IIIème Reich et les attentats du 11 septembre aux États-Unis, et un autre parallèle entre les nazis d’une part et les Talibans et le régime de Saddam Hussein d’autre part.

Curieusement déjà à l'époque, les propos de George W. Bush n’ont pas soulevé de polémique. Tout se passe comme s’il importait peu qu’il réduise la « solution finale » au seul complexe d’Auschwitz, qu’il oublie que le camp a été libéré par les Soviétiques, et qu’il efface toute distinction entre la « solution finale » et les crimes de dictatures. Plus curieusement encore, aucune association de survivants n’a dénoncé l’indécence de M. Bush venant se recueillir à Auschwitz alors qu’une partie de l’héritage qu’il a reçu de son grand-père, Prescott Bush, provient précisément de l’exploitation d’une usine installée à Oswiecim et fonctionnant en réduisant en esclavage les prisonniers du camp d’Auschwitz.

Prescott Bush, ami personnel de nombreux dirigeants du IIIème Reich, multiplia les joint-ventures avec les autorités nazies durant la période 1933-1941. Il continua à « faire des affaires » avec le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Tout commerce avec l’Allemagne ayant été interdit et ses sociétés ayant été placées sous séquestre par le gouvernement Roosevelt après l’entrée en guerre des États-Unis, il créa une constellation d’entreprises internationales pour contourner la législation. Il installa aux Pays-Bas des sociétés de blanchiment de l’argent du crime, dont la Consolidated Silesian Steel Company, propriétaire de l’usine d’Oswiecim-Auschwitz.

Georges W. Bush n’est aucunement responsable des crimes de son grand-père. Cependant, les profits réalisés par la Consolidated Silesian Steel Company furent gérés par le financier d’Hitler, Fritz Thyssen, jusqu’à sa mort, en Argentine, en 1951. Un million et demi de dollars furent alors récupérés par Prescott Bush, via l’Union Banking Corporation, et placés dans une société anonyme créée pour l’occasion, l’Overby Development Company. À la mort de Prescott, cet argent revint à George Bush père qui en confia la gestion à un homme de confiance, William Farish III (actuel ambassadeur des États-Unis à Londres), lui-même petit-fils du financier états-unien de la société IG Farben qui fabriqua le gaz mortel utilisé dans les chambres d’Auschwitz. En 1980, George Bush père, ayant été élu à la vice-présidence des États-Unis, organisa sa propre succession de son vivant en donnant sa fortune à un trust appartenant à ses enfants. George W. Bush accepta alors l’argent du crime.

Alors quelques noirs à la Nouvelle-Orléans ...

Une surface équivalente à la moitié de la France a été submergée par les eaux entre Louisiane, Mississipi et Alabama