Pas facile d'être seul !

J'ai de la peine
Sans cesse autour de moi j'entends les pleurs.
Les mots ne peuvent apaiser les maux.
L'absence de l'autre ou des autres renforce ce sentiment de solitude qui envahit beaucoup d'entre nous à l'approche des fêtes.
Nous sommes envahis par les manques.
Les souvenirs de ces fêtes d'enfants nous donnent des regrets.
Regrets de notre insouciance remplacée par la conscience.
La conscience qui nous donne ce manque de confiance.
Cette vie qu'il faut sans cesse revivre.
Une vie qu'on essaye de partager et dont tout le monde n'a pas forcément envie.
Certains s'arrêtent en chemin.
Préférant mettre eux-mêmes le point final au roman de leur vie dont ils ont de plus en plus de mal à tourner les pages.
Je sais tout ce qui est.
Je sais tout cela.
Moi j'avance.
Certains ont un lecteur ou une lectrice qui les aide à avancer.
A tourner les pages.
A écrire la vie à deux mains.
J'ai la quarantaine passée et je suis seul.
Je donne l'impression d'être tranquille.
Que tout va bien.
Etre serein.
En paix.
Toutes ces heures de ma vie passées.
Les jours.
Les nuits passées.
Et rien aujourd'hui pour me soulager.
Je me rends compte qu'il faut du courage pour avancer.
Pour vivre seul.
A deux, il y en a toujours un pour retrouver le chemin, donner l'envie, se souvenir.
Et continuer.
Pour l'autre.
Je suis tranquille.
Tout va bien.
Trop et pas assez.
J'ai été un homme sous les projecteurs.
J'ai choisi de revenir à la vie.
Et seul me voilà.
J'ai envie d'être en vie.
De chosir les pizzicatos des violons qui vont la rythmer.
Il me manque juste un chef d'orchestre.
Quelqu'un pour écrire la partition de ma vie.
Coller les notes.
Aigües de joie ou graves de tristesse.
Il serait temps de redonner du tempo à ma vie !