Et j'ai bullé...

Au propre comme au figuré !
Le Nain n'est pas allé travailler après le 15 août.
Le Nain n'a pas voulu descendre à Marseille avec toute la smala de la direction pour aller au match et rentrer après.
Marseille a beau ne pas être loin de Paris, y'a tout de même pas de station de métro qui  dessert la ville.
Se taper 6 heures de trajet juste pour deux heures, non merci.
Suis pas Sarkozy moi.
Pas besoin de prouver que je suis actif en étant en perpétuel mouvement.
Le Nain est discret.
Il préfère travailler à son rythme, lentement mais sûrement.
Doit présenter des réformes concernant l'actualité et le sport.
Aussi le Nain prendra quelques jours cette semaine pour réfléchir loin de l'agitation "burelière" comme dirait sa copine Zézette.
Donc le Nain réfléchit, mais le Nain bulle aussi.
A refait sa carte de sport.
Va ranger son grenier.
Se repose.
Va au cinéma.
Voir les merdes de l'été.
Transformers.
Bof Michael Bay s'est fait plaisir, on se demande tout de même ce que Spielberg vient faire dans cette galère.
Ben si, ramasser de la thune en dépouillant les ados pré-pubères qui foncent dans le panneau.
Les 4 Fantastiques.
Mieux que le premier, mais tellement "bousique" que certains épisodes de Robocop, la série, passent à côté pour des chefs-d'oeuvre.
C'est peu dire !
Le coup de chaud est quand même arrivé grâce à un film que j'ai failli louper.
The bubble, en hébreu הבועה ou Ha-Buah, en français La Bulle, par référence au surnom donné à Tel-Aviv.
Le pitch ?
Dans le quartier de Sheikin Street, chic et branché de Tel Aviv, la vie n'est pas la même. Dans cette « bulle de paix ». Lulu, travaille dans un magasin de parfums, Noam est disquaire et Yali tient un café très gay friendly. Tous les trois vivent dans la plus grande insouciance, semblent ignorer les conflits qui les entourent, mais militent aussi pour la paix à leur façon.
Un jour Noam rencontre Ashraf, un palestinien au physique ravageur.
Une relation d'amour forte et érotique commence entre les deux hommes. Ashraf s’installe peu à peu dans le groupe et tous l’aident à rester en Israël clandestinement. Le couple devient un symbole de paix et de compréhension mutuelle.
Mais l’utopie de ces jeunes est vite rattrapée par la réalité politique et sociale et la violence atroce du quotidien...
C'est simple.
C'est beau.
Des acteurs justes et au bon endroit.
On se fout pas mal du côté pédé du film.
Même si la scène d'amour est très belle et bien filmée, passant du coupe hétéro au couple homo.
Même si Ashraf a un physique ravageur qui ferait sonner le gong sous la bure de n'importe quel moinillon en perdition.
Ce qui est important dans ce film, c'est que l'on comprend mieux qu'on ne comprendra jamais ce conflit.
Que sans la volonté des hommes, et surtout sans la volonté de mélanger Dieu à tout cela, on ne s'en sortira jamais.
En sortant de ce film, j'étais ému.
J'avais envie de partir là-bas pour voir et respirer le même air que les protagonistes du film.
Afin de finir de me faire mon idée.
Et de comprendre.
Comme quoi un petit film peut être militant.
Et à tous les niveaux.
PS : mention spéciale à Ivri Lider, compositeur de la bande originale et qui apparaît dans le film.