Après quoi je cours ...
Parfois je me dis qu'on passe trop de temps à ne pas être soi-même.
Paraître.
Pour apparaître.
On passe aussi son temps à raser les murs des rues pour disparaître.
Peut-on en vouloir à quelqu'un de tout ce mal être qu'on traîne ?
De ces déceptions que le temps nous améne.
Et qu'une pluie de larmes au loin emméne ?
Alors je dis, après quoi je cours ?
L'argent.
Les gens.
L'amour toujours?
Le temps qui lui aussi court...
Des mots.
Des maux.
Des râles.
La morale.
L'heure.
Des leurres ?
On attend son tour.
Qu'est ce que je poursuis ?
Des rêves ?
Du vent ?
Des gens ?
Sans trêve.
Parfois j'ai l'impression d'être seul sur le bord du chemin.
Mais personne jamais ne vient.
Puis un jour on crève.
Toujours seul au bord du chemin.
Plus jamais tu ne rêves qu'un jour il y aura quelqu'un.
Parce qu'après la course folle de la vie quelqu'un t'achève.
On t'achève...
... En disant que c'est pour ton bien...