Le fait du Prince

Et selon nos amis de Wikipédia, Le fait du Prince, qui dans le langage courant désigne un acte arbitraire du gouvernement, désigne en droit administratif français une mesure prise par l'administration qui a un impact sur un contrat auquel elle est partie. La théorie du fait du Prince prévoit que le cocontractant de l'administration a alors droit à une indemnisation intégrale des frais causés par cette mesure, si cette mesure a perturbé la réalisation des travaux prévus par le contrat.
Ben voilà La Défense, le fait du Prince est entré en vigueur.
Le Nainde l'Elysée décide, et bien on rejeton aura le droit, sans dipôme aucun, sans expérience aucune, si tout va bien, de devenir président de l'Epad, organisme qui administre le quartier de La Défense dui draime des millions d'euros...
Ramdam en France où certains s'étonne que cela se fasse au grand jour et aux yeux de tous.
Alors qu'il est aujourd'hui difficil pour un jeune dipômé de trouver du travail.
Alors que certains jeunes sont obligés d'accepter un emploi de caissier dans un supermarché alors qu'ils sont Bac + 5.
Le jeune blond de Neuilly né avec une cuiller d'argent dans la bouche devrait prochainement trouver un emploi où l'on ne lui demandera même pas de fournir un CV.
Ségolène Royal s'est dite "choquée" dimanche par l'arrivée annoncée de Jean Sarkozy, dénonçant "une grave atteinte aux règles d'un bon fonctionnement de la République, des institutions".
"Qui ne peut pas être choqué par cette façon de faire?", a lancé la présidente PS de la région Poitou-Charentes, invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. "S'il ne portait pas le nom qu'il porte, est-ce qu'il serait à la place à laquelle il est aujourd'hui?".
"La République, c'est quoi ? C'est la reconnaissance des places de chacun en fonction de ses mérites propres, pas en fonction du nom qu'il porte", a-t-elle lancé.
La ségo a aussi fait allusion aux "enjeux", selon elle, de cette nomination.
"Ça peut toujours servir avant une prochaine élection présidentielle, si vous voyez ce que je veux dire, de détenir ainsi des clefs et de brasser des milliards d'euros", a-t-elle lâché, sans en dire plus.
Laurent Fabius, sur France Inter s'est fait ironique comme à l'accoûtumée : "Il nous faut un juriste, il est en deuxième année de droit ; il faut quelqu'un qui connaît bien les affaires, je suis sûr qu'il a des prédispositions ; et puis Martin Hirsch a présenté un plan de promotion des jeunes, Jean Sarkozy rentre dans ce cadre".
Une pétition en ligne a été lancée par Christophe Grébert, blogueur et conseiller municipal MoDem de Puteaux.
Elle rassemblait ce matin déjà plus de 7.000 signatures.
Il y est demandé au fils du chef de l'État de renoncer à postuler à la présidence de l'Epad car, explique le texte, «il n'a aucune légitimité» pour ce poste.
Christophe Grébert précise que «cette nomination commence à faire le tour du monde» et appelle Jean Sarkozy «à ne pas se laisser faire, par cette guerre entre les clans Balkany et Devedjian, qui le pousse vers une fonction qu'il n'est pas à même d'assumer».
Et il est vrai que l'affaire fait grand bruit bien hors de nos frontières.
En Italie, le Corriere della Sera fait figurer le sujet dans sa «une» et rappelle que la Défense est «le plus grand centre d'affaires d'Europe», au «potentiel stratégique énorme» et que sa direction est «tout sauf triviale». Le journal s'amuse de la «continuité dynastique» des Hauts-de-Seine et de l'irruption de «Sarkozy II, le Jeune».
En Espagne, où l'agence EFE a consacré une dépêche à l'histoire, plusieurs médias évoquent l'affaire, qui amuse également le quotidien conservateur américain New-York Post .
L'affaire rebondit jusqu'en Inde, où l'Express India note que Nicolas Sarkozy a «été critiqué» pour «gérer en famille» ses affaires. Le site DNA y consacre même un édito sur les dynasties politiques, notant que cette notion familière à l'Inde «se porte bien dans le monde et devient commune même dans les soit-disant méritocratiques démocraties occidentales». On parle de Jean Sarkozy jusqu'en Australie, où The Australian reprend un article du Times de Londres.
Devedjian a déclaré avec humour, "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années".
Allez donc expliquer cela aux jeunes de banlieues qui doivent ramer pour gagner les galons que la République condescend parfois à leur donner.
Allez expliquer cela à mon pote Ali, Bac + 6 chercheur en micro-ondes et qui a du reprendre l'épicerie de son père pour être sûr de pouvoir gagner dignement sa vie.
Tout cela pour en arriver là.
Quel gâchis.
Mais quand on disait cela d Nain de l'Elysée pendant la campagne présidentielle on se faisait taxer de salaud, de démago, de pro Ségo.
Non, voilà pourquoi je n'ai jamais aimé ce personnage, magouilles, dossier, méchanceté, coups bas, nous nous moquons de nos voisins italiens, mais nous ne sommes guère meilleurs...
Je suis outré et pour une fois je vais me ranger aux côtés des Chinnois, qui ne sont pas les chantres de la liberté, mais au moins pour une fois partageons leur sens de l'humour !
Histoire de rire jaune !