Bonheur en vue ?

Pourquoi ai je fait l'huître ce week end et ces derniers temps ?
Parce que je me sens seul...
Allez je me refais un coup de "Je me sens si seul, tu me manques tant ..."

Sans doute à cause du dernier garçon qui est passé dans ma vie et qui m'a laissé tout seul.
Sans doute aussi parce que tous mes amis sont en couple ...
Seul je me sens triste.

Avec lui j'avais peur.
Lui qui se plaisait à me répéter sans cesse :

“Mon p'tit concombre chéri, tu n’aimes pas le bonheur, il te fait peur. “
Peut-être avait-il raison.
Peut-être tout simplement aussi, qu’à l’époque je n’avais pas le temps de me soucier du bonheur.
Lui n’en avait pas besoin, il était toujours plein de cette joie de vivre qui parfois m’énervait.

Ce que je prenais pour de l’insouciance, n’était en fait qu’un formidable appétit de vie.

Il la goûtait, la dévorait pleinement.

S’il n’avait pas eu cette forte culture du sud, j’aurais pu dire qu’il avait sous certains aspects, des penchants rabelaisiens.

Un jour, que nous étions en train de vivre avec force, un instant de joie et de liberté, je l’avais traité de jouisseur.

Ça l’avait choqué au prime abord, et puis il s’était retourné vers moi, superbe, et il m’avait hurlé à la figure que j’avais raison.
Il jouissait de tout, de sa jeunesse, de l’argent qu’il gagnait bien ou mal, de son sexe aussi et cela le rendait heureux.

Nostalgique parfois.
Mais heureux tout de même.

Je n’avais pas compris tout cela.
Je n’avais pas eu le temps de comprendre non plus.
La vie qu’il aime tant me l'a repris et l'a offert à un autre.
Parfois je dis à des amis que je pourrais mourir maintenant et que je m'en fous.
Humainement et professionnellement j'ai vécu tant de belles choses.
Rencontré tant de gens merveilleux, amis ou bien de passage.
Alors la vie ...
Je m’en fous un peu.
Pas mal.

Pour exprimer le fond de ma pensée.

Pourtant il faut que je me remette dans le bain.
Depuis samedi dernier j'ai vieilli.
Il faut que je retourne dans la vraie vie.

Je pense que, si ce matin à mon réveil, j’avais pris des notes, elles seraient à cent lieues de retranscrire ce que j’étais en train d’éprouver à l’instant.
Mon corps se réveille.
Mes sentiments aussi.

Bordel !
Il faut arrêter de jouer à touche pipi avec les dindes des bars que je fréquente !

Ce matin, j'errais dans mon appartement, tiraillé entre les pleurs et la joie de vivre.
Vivre, je viens de dire vivre.

Etonnant, non ? Pour quelqu’un qui il y a cinq minutes a écrit qu'il ne craignait pas la mort.
Ou tout du moins qui en véhiculait l’idée.
Parce j'ai quand même parfois peur en y pensant à ceuxx que je laisserai et qui m'aiment un peu.

Alors en ce moment j'écoute le disque de cette chanteuse que nous avions tant aimée.

Tant écoutée.
Ensemble.
Je suis rentré dans la douche tout habillé, puis je laissais glisser l’eau sur mes vêtements et sur mon corps.
Je voulais être lavé de tout.
De mon passé.
De mon présent.
Je m'amuse avec le gant de crin à gratter ma peau, espérant sans doute faire sortir de mon corps toutes mes douleurs.
Physiques.
Morales.
Maux.
Râles.
Allez la vie on s'y colle.
Pfuiiittt, j'ai le moral comme les montagnes russes moi en ce moment !